vendredi 22 août 2008

On dirait le Sud...

Troisième et dernière chroniques de l'été 2008. Bonne nouvelle: nous voici de retour au Sud...
Une ou plusieurs Thaïlandes ? D’après nombre de personnes rencontrées en cours de périple, il y aurait trois Thaïlandes bien distinctes. En tête d’affiche, Bangkok, capitale gargantuesque, suivie par le Nord et son triangle d’Or, région sauvage adossée à la Birmanie et au Laos. Et puis, comme le chantait Nino Ferrer , il y aurait le Sud.
Impossible de visiter le royaume de Siam sans faire quelques pas sur ses iles paradisiaques. Les plus sceptiques rétorqueront qu’une étendue de sable blanc de la côte d’Azur vaut bien les plages du golf de Thaïlande ou celles de la côte d’Andaman. Comble de l’ironie, une courte promenade en bord de mer pourrait bien leur donner raison. En s’arrêtant boire un café sur une plage de Koh Samui, dans une cabane pompeusement appelée le Baobab, on est surpris par de chaudes sonorités méditerranéennes. Biceps tatoués et petit chien d’apparat au creux des bras, le patron et son débardeur accueillent les Marseillais du coin d’une bise sonore. Il est 13.00, place aux croissants et à une nouvelle journée sous les cocotiers. Les sceptiques ont-ils donc raison ? Si même les Marseillais sont la, pourquoi ne pas s’économiser une quinzaine d’heures d’avion et se rendre directement dans les Calanques ?

Méfiance et massages thaïs

Si le voyage vaut le détour, c’est que les plages de Thaïlande possèdent leurs attraits propres. En tête de liste, les immanquables espaces massage, improvisés à même le sable. Rapides et précises, les frêles masseuses thaïes semblent se jouer de leurs clients comme d’autant de pantins. De surprises en douleurs, la séance de “relaxation” parait parfois plus longue que prévue. On s’en ressort avec une petite pensée pour Gérard Jugnot des Bronzes et la promesse de ne plus s’y laisser prendre.
Heureusement, de nombreux vendeurs ambulants sont aux petits soins des vacanciers. Portant le nécessaire a barbecue au bout d’un bambou, ils proposent brochettes de fruits de mer et mais grillés à prix dérisoires. A moins qu’une noix de coco découpée à la machette et servie avec une paille ne finisse par emporter la mise.
A la nuit tombée, les bars de plages sortent leurs vêtements de soirée et recouvrent leurs tables d’une nappe immaculée. Bougies et cocktails apportent alors la touche finale à l’ambiance romantique. A quelques encablures de Koh Samui, l’ile voisine de Koh Phan Gan se charge d’accueillir les fêtards peu enclins au tête-à-tête. Chaque mois, sa fête de la pleine lune attire des milliers de touristes sur la plage de Haad Rin. Entre décembre et janvier, alors que la haute saison bat son plein, ils peuvent être jusqu’à 30’000 à se trémousser sur des sonorités électroniques. Profitant de toutes les phases de la lune comme d’une excuse pour pousser le volume à fond, les noceurs semblent n’avoir jamais scruté le ciel avec tant d’intérêt…

De Koh Phan Gan, Johan Rochel

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